Créée en 1905, la laiterie Saint-Père s’est considérable développée, en passant de la fabrication artisanale à la modernisation industrielle. Le rachat par Intermarché en 1990 a boosté la production, avec des lignes supplémentaires de desserts, 1994 à 2000, 2007 à 2010, une construction de stockage en 2011.
La laiterie Saint-Père, c’est 300 personnes employées, un chiffre d’affaires de 197 m d’euros, une collecte indépendante avec une association de quelque 500 producteurs locaux, qui fait dire à René Grelaud, le PDG : « Une entreprise privée à taille humaine, cette particularité, c’est le code génétique avec les producteurs ». « Une rare relation entre un transformateur et ses producteurs », ajoute-t-il, plus tard.
+ de 50 millions
Avec en ligne de mire la fin des quotas laitiers dans un an, le groupement des Mousquetaires a annoncé à l’occasion du Salon de l’agriculture le mois dernier, un important investissement à Saint-Père pour accroître de façon significative la production. En clair, passer de la production de 180 à 230 millions de litres de lait par an, soit un besoin de plus de 50 millions.
Mercredi c’était journée portes ouvertes pour quelque 400 producteurs, avec visite de l’usine, conférence et présentation par la direction de la laiterie des projets de développement.
« Nous offrons à tous les producteurs qui le désirent, la capacité d’augmenter leur production de façon sécurisée. » « Nous tournons la page après 31 années de gestion administrée, à partir de 1er avril 2014, ce sont les transformateurs qui fixeront leurs besoins de production ».
635 € la tonne
« 50 millions de lait en plus, mais à quel prix, », ont questionné les producteurs. « Aujourd’hui la tonne de lait est à 635 €, a répondu René Grellier, elle était à 315 en 2012, 340 en 2013. On suivra l’évolution ». « Nous avons besoin de lait, la priorité est donnée aux producteurs de Saint-Père. »
Par groupe de quinze, les producteurs ont visité l’usine, depuis les laboratoires à la chaîne de production, où défilent à grande vitesse les bouteilles de lait. « C’est impressionnant de voir la production, a dit Sylvain, puis Joseph, producteur sur une exploitation de 70 vaches laitières.Depuis l’enlèvement à la ferme jusqu’au yaourt, toute notre production va à la laiterie. »